Un correcteur travaille sur tout écrit destiné à la publication. Si « environ 97 % de la population hexagonale ignore ce qu’est un correcteur » d’après Muriel Gilbert, correctrice au journal Le Monde (Au bonheur des fautes – Confessions d’une dompteuse de mots, La Librairie Vuibert, Paris, 2017), si son nom n’apparaît jamais nulle part, il n’en demeure pas moins que le correcteur tient un rôle-clef dans la production d’écrits de qualité. Il travaille pour des maisons d’édition, bien sûr, et aussi pour la presse, des auteurs, des agences de communication, des associations, des entreprises privées, des particuliers, des étudiants, etc.

Journaliste et romancier, Pierre Assouline, dans un article du Monde du 28 avril 2011 intitulé « La vengeance du correcteur masqué », considère le correcteur comme « un éviteur de catastrophes. Il ne doit jamais se fier à la mémoire de l'auteur pour les citations. Il doit se méfier des pièges, sosies et homophonies (prémices/prémisses) ; car il ne corrige pas que les fautes d'impression, mais d'abord l'emploi du français et la typographie ».